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Notre secteur est en état d'urgence - Andreas Ingold


Photo by Martin Sanchez on Unsplash

 

 

 

 

L'interview à Andreas Ingold, Président du SVIT

Les défis économiques sont énormes pour le secteur de l'immobilier. Le SVIT Suisse et ses organisations membres soutiennent leurs membres dans la crise liée au Coronavirus (COVID-19) par des recommandations et des conseils - déclare le Président du SVIT, Andreas Ingold.



Selon vous, dans quelle mesure le secteur de l'immobilier est-il touché par la crise du Coronavirus (COVID-19) ?

Je dois commencer par dire qu'il y a des secteurs entiers, ainsi que des milliers d'entreprises et de travailleurs indépendants, qui peuvent se retrouver au bord de l'effondrement du jour au lendemain. Le fait que notre État ait créé des réserves en période de prospérité est aujourd'hui cent fois payant. Toute forme de soutien financier rapide nous aide à sortir plus rapidement de la crise. En ce qui concerne l'industrie immobilière : l'ampleur de ce phénomène ne se manifestera que de manière progressive. L'impact négatif se fera sentir probablement jusqu'en 2021. Je pense aux revenus locatifs des baux commerciaux, aux faillites de locataires, aux suppressions d'emplois, à l'augmentation du nombre de logements vacants dans les secteurs commercial et résidentiel et, enfin et surtout, aux ventes d'urgence si la crise persiste.



Quels sont les commentaires des membres du SVIT ?


Nous avons une structure de membres très hétérogène. Dans les jours qui ont suivi le "shutdown", les questions étaient liées à l’actualité telles que, par exemple, les prochaines dates de déménagement et les réunions des propriétaires d'étage. L'ampleur de ce phénomène devient maintenant évidente pour nos entreprises. Les courtiers doivent faire face à un effondrement complet de la commercialisation, les gérants d’immeubles s'inquiètent de leurs locataires et de la solvabilité d’eux et, d'une manière générale, de la gestion des baux en ces temps difficiles, d'autres prestataires de services interrompent les commandes. Je tiens à mentionner nos collègues du Tessin, où la situation est particulièrement précaire.



Que peut faire l'Association pour ses membres dans cette situation ?

Nous ne pouvons pas résoudre les problèmes financiers de nos membres. Je suis donc heureux que nos entreprises aient également accès à des indemnités de chômage partiel et à des crédits transitoires. En tant qu'association, nous sommes actuellement actifs dans trois domaines avec toutes les ressources à notre disposition : au niveau politique, avec un travail intense de relations publiques et de lobbying, dans la formation et dans le conseil.



Que fait le SVIT sur le plan politique ?

Dès le premier jour, nous avons été en contact étroit avec l'Office fédéral du logement (OFL), avec nos parlementaires, avec les associations partenaires et avec les médias. Pour le SVIT Suisse, le fait que le Conseil fédéral ait finalement soutenu la date du déménagement est un grand succès. Notre campagne "Nous déménageons !" a été le facteur décisif. En outre, je suis personnellement actif dans le groupe de travail de l'OFL qui, au moment de l'impression de cette interview, s'occupe principalement du thème des loyers commerciaux. Nous nous rendons forts dans cette problématique du fait que nous devons trouver une solution politique et ne pas laisser chaque cas individuel avec une issue impondérable devant les tribunaux. Dans l'ensemble, le fait que nous ayons construit notre démarche politique étape par étape au cours des dernières années porte enfin ses fruits. Personnellement, j'ai été contacté quotidiennement au cours des deux dernières semaines par les médias, les associations immobilières et les acteurs du marché pour connaître notre position sur les différentes questions. Aujourd’hui, nous sommes entendus !



La deuxième chose que vous avez mentionnée est la formation

La SVIT School et nos organisations membres sont fortement touchées par la fermeture. Ici, nous travaillons dans deux directions : D'une part, vers un enseignement numérique, de l’autre part, le SVIT, en tant qu’organisation faitière de la Commission suisse des examens, est en échange constant avec la commission au sujet des dates d'examen. En ce qui concerne l’utilisation du numérique pour les cours, nous ferons le point après la crise.



Qu'est-ce que cela signifie ?

Je suis convaincu que les méthodes d'enseignement numérique, en complément de l'enseignement en face à face, auront, et doivent même avoir une place solide dans le programme d'études de l’avenir.

Et comme troisième domaine, vous avez mentionné le fait de conseiller les membres.

Nos FAQ en allemand, français et italien sur les questions les plus posées concernant Corona ont été une référence dans tout le secteur immobilier depuis le premier jour - jusqu'à l'association des locataires, d'ailleurs. Nous avons été soutenus par un groupe de six avocats proches de l’Association. En outre, nous suivons de près les évolutions et nous informons activement des changements via notre website, via la newsletter, via LinkedIn, via Facebook, etc. Au cours des dernières semaines, nous avons enregistré une augmentation massive de nouveaux abonnés à nos comptes.



Quelle est la prochaine étape ?

Une prolongation de l'urgence au-delà du 19 avril aurait des conséquences encore plus dramatiques. Nous gardons bien sûr un œil sur ce scénario. Mais j'interprète les récentes déclarations du Conseil fédéral comme indiquant qu'il se prépare à la reprise progressive des activités.

 

Auteur : SVIT Romandie

 

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#Immobilier #Covid-19